VOYAGE A CARNAC
1.
Mais tu passes par les cryptes
à quoi bon étincelantes l’espoir cloué
sur figures sans pupilles sans menton
sympathie pour Bélial
quand sonne le péril
entre mes tempes où es-tu
Ni dans ta chambre à 3 heures et demie
draps ouverts aux siècles Omphale cataracte
là-haut d’aurores
minéraux et nombres dédales sans toi
je devine nulle part
Ni sous la pluviosité soudain fixe
Porteur du sacrifice où es-tu
Gaz d’échappement contre l’épée
Vouloir par-delà l’esprit
Refondre yin et yang
Jean-Baptiste en vélo
Et s’écarte la peau/mirage
comète diurne Moira qui bégaie où es-tu
sinon indécis
d’assouvir quel penchant de s’accrocher
débris en ébullition ou pressentiment
qu’à travers l’esprit doit naître
Mais Osiris un hôte use
de ton Destin phares Et limaces sur l’étendue
chape de sang et l’aphone
affolement pour mourir El tango non-appris
gommant rochers bougies dans la cathédrale scénario
avec un ange sa réplique à l’arrière-plan
Use ta stupeur envahit
les cellules repousse l’univers Tu n’es pas
Tu es par-delà l’esprit bribe
de toi-même amour
gît tantôt face à un pneu
tantôt irradiant le regret sa noire vitesse
Aaaaaah maintenant la mère maintenant
le père archétypes
d’une duale force enfin médiatrice
leur péché à jamais transmis
leur ignorance comment subir
grièvement leurs doutes escomptés
pourront-ils circonscrire l’abdication
irriguer par des prières le lys
gage peut-être de persistance
où es-tu n’étant nulle part
sous la pluie les rauyns gamma
Te suivre
2.
LIEU OÙ S’EPLUCHE L’APPARENCE
car la foudre oh assez l’absolu pulvérise
l’irréel terrestre ses tensions contre spectres
ses affects homologués par la coutume assurant
précaire l’entente et les sillages
incongrus d’œil en œil
dénude un nœud éruptions ton cerveau qui luit
cers deux fenêtres mais ne pas suffoquer
Prends ma chair pour la tienne
3.
ET RESURREXIT
Dans l’incursion temps-lacune
gémissements Sabaoth
murailles closes sur l’apogée
granuleuse de désespérance Bar Terminus-Nord
nos poumons suintent terreur
quand simiesque fend les gisements
d’air d’eau le batelier et pourtant
nul n’amène les rames n’exorcise
le courant Et le temps sans repère
éparpille plus étrange toujours crépuscule
plus absente ton absence
fend la rue du docteur Roux
et tintent grillage et pierres
devant l’école tes souliers d’enfant
Alors le verdict
par pitié
par pitié du non-vu du si-proche
en éveil paupières coupées-akinésie le rat
dans ma voix recueillement loin de moi-même
la scission ta voix dans ma voix
ton absence dans mon absence par pitié
refond Mais magicienne Octroie Range les doutes n’allège
pas
dit que tout sera encore
Tous encore t’assisteront
femmes sur cothurnes et l’œil guérisseur
argile et puits de rêve Tout dopit suivre suivra
tes camarades encore visibles et encore leurs adieux
à perte de vue qui rentre en elle-même
Se creuse l’étant
surgit l’amour
donc nul rêve les messages
composent avec la chair s’alourdissent
naviguent telluriques sous les eucalyptus
dans les fjords Attirent de l’insomnie
gendarmes ou moines Les déplacent
lourds vers la question
incisive l’équité
au-delà d’explosions sidérales croix gammées
au-delà de démembrements tu les captes
tes pores appartiennent aux afflux
telluriques jeu distant mais pourquoi douloureux
si l’extase oh aveugle accroît le poids
à l’intérieur de l’âme
horloge purifiante
une pensée
sans pensée pénétrée d’ondes Ta main
plane admet Ni limite ni abandon Mais le sang Soudure
neige blancs tickets d’infini
en zigzag contingence
tombe sur l’humide désolation Et la gare mémorisant
sans mémoire la poursuite du sommeil
où bientôt rejoignent ton lit
les arcades chevaux lugubres Rompent
la sonate pour violoncelle pactisent
avec la neige
silhouettes d’antimatière
et hauts faits s’additionnent voués
à l’amnésie touffue d’alarmes
Accompagne ton poids
Pour apprendre